Jeudi 7 mars

📍Fédération nationale ukrainienne du Québec
405 Av. Fairmount O, Montréal, QC H2V 2G5
🕖 Ouverture des portes dès 19h

  • Les murmures de la canopĂ©e de Sofia (Sonya) Butseva : Une fĂ©e s’endort dans son nid de foin d’odeur et les ombres sortent pour leur balade nocturne. Des souvenirs, des rĂŞves, des contes se rĂ©veillent, ils reprennent leur place, nous chuchotant dans l’oreille afin qu’on se rappelle de leur existence. En toute douceur, ils nous montrent que lĂ  oĂą il y a de l’ombre se trouve aussi la lumière. Un petit projet mĂŞlant le théâtre d’ombres au lambe lambe, le théâtre en boite. Avec des scènes parfois improvisĂ©es, parfois prĂ©parĂ©es, on se promène entre des univers oniriques et rĂ©els, arboricoles et aquatiques.
  • BaĂŻkal (titre provisoire) de Le Bruit de l’herbe qui pousse : Comment habiter le monde ? Alors qu’il nous semble urgent de remettre en question la manière dont la sociĂ©tĂ© occidentale façonne le monde, BaĂŻkal propose une invitation Ă  ralentir, Ă  prendre le temps, Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  l’essentiel. Le temps d’un spectacle, s’offrir une respiration, se connecter au vivant mais aussi se questionner.
    Inspiré du récit d’aventure Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, Judith Guillonneau a fait l’expérience de l’immobilité, du temps suspendu, dans un grand espace, loin de la civilisation. En hiver 2023, elle a réalisé une résidence d’écriture de six semaines, seule, dans une cabane dans la forêt québécoise.
    Là-bas, elle a appris que vivre avec peu peut être très confortable, que le retour à un rythme plus naturel procure un bien-être incroyable, que lorsqu’on y prête vraiment attention le peu c’est déjà beaucoup, que l’on peut devenir complice avec la nature qui nous entoure et petit à petit se laisser habiter par elle. Elle a écouté le silence, le vrai, en compagnie des arbres, elle a conversé avec les flocons, elle a apprivoisé le feu, elle s’est faite mordre par le froid, elle a marché sur la surface des lacs, elle a entendu, vue et suivi les traces des habitants de la forêt. Et lors de son dernier tête-à-tête avec cette nature incroyable, la forêt lui a fait l’honneur de rencontrer les renards dont elle suivait les traces.
    Sur scène, la comédienne et marionnettiste raconte son aventure entremêlée à celle du romancier, qui l’a inspirée. Elle est accompagnée de Nicolas De Gelis à la création sonore. Dans une scénographie épurée avec pour élément principal une table (celle des auteurs, celle du marionnettiste), le théâtre d’objet, de matière et de mains nues, disciplines à la frontière entre théâtre et marionnette, permettent de faire des allers-retours entre la vie quotidienne à l’intérieur de la cabane et les aventures se déroulant à l’extérieur. Elles permettent de changer d’échelle en une seconde et de créer des images fugaces à l’instar de celles qui se forment dans la tête du lecteur ou de l’auditeur d’un récit de voyage. La création sonore mêle des sons live (produits sur le plateau) et des sons enregistrés au Québec qui nous transportent immédiatement dans la grandeur de la forêt boréale ou la chaleur de la cabane.